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Parkinson : du nouveau concernant les troubles de la marche

La maladie de Parkinson représentant aujourd'hui près de 150000 personnes en France, elle est la 2e cause de handicap d'origine neurologique chez les personnes âgées. Le cerveau secrètent en effet des neurones véhiculant la dopamine, et la maladie de Parkinson altère ces neurones pouvant amener à des troubles physiques comme les tremblements et les raideurs musculaires.Dans certains cas, il est possible de prescrire un traitement à la dopamine pour faire disparaître ces symptômes. Mais dans les cas les plus avancés de la maladie, il peut arriver qu'il y ait une résistance au traitement, et des troubles de la marche et des chutes apparaissent.

Une nouvelle avancée dans les recherches concernant la maladie de Parkinson a été apportée par une équipe de l'Inserm qui souhaite ainsi répondre aux cas les plus avancés qui ne réagissent plus aux traitements à la dopamine. Pour les membres de cette équipe, c'est un autre type de neurones, dits cholinergiques, qui serait la cause des troubles de la marche chez les malades qui ont atteint un stade avancé de la maladie. Ces neurones pourraient être au coeur d'une nouvelle cible éventuelle dans le traitement pharmacologique des patients devenus résistants au traitement initial par la dopamine.

Pour analyser le rôle de ces neurones, les chercheurs et cliniciens ont utilisé une approche expérimentale faisant appel à des techniques d'IRM fonctionnelle, d'anatomie et de neurochirurgie. Les analyses réalisées ont permis de démontrer que les troubles de la marche seraient dus à une lésion ou à un dysfonctionnement du noyau pédonculopontin (PPN), structure cérébrale constituée, en partie, de neurones dont le messager chimique est l'acétylcholine (neurones cholinergiques). Pour résumer, il a été observé une forte corrélation entre la perte d'équilibre et la perte de neurones cholinergiques du noyau.

Selon Chantal François et Etienne Hirsch, "ces résultats sont très prometteurs, et constituent une nouvelle piste de recherche pour développer des stratégies thérapeutiques différentes. Par exemple, chez les patients parkinsoniens à un stade avancé de la maladie, on peut imaginer stimuler les neurones cholinergiques au niveau du tronc cérébral pour améliorer de façon efficace leurs troubles de l'équilibre".


Ces travaux ont été menés avec des cliniciens du groupe Pitié-Salpêtrière (AP-HP) et sont publiés dans l'édition d'août de The Journal of Clinical Investigation.

 

Date de publication : 26 juillet 2010


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