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Fillon veut taxer fortement les retraites chapeaux

Le premier ministre juge «inacceptable» le système de financement par les entreprises des retraites chapeaux de leurs dirigeants et compte imposer une «fiscalité confiscatoire».


François Fillon a annoncé mercredi, sur France Inter, l'élaboration d'un texte visant à mettre en place une «fiscalité extrêmement importante» sur les retraites chapeaux versées aux dirigeants. «Le mécanisme qui consiste à faire financer par l'entreprise les retraites d'un certain nombre de cadres et de dirigeants n'est pas une solution acceptable», a déclaré le premier ministre. Dans ce sens, il compte «proposer qu'un texte soit voté sur ce sujet à la prochaine discussion budgétaire», visant à taxer ces retraites «de façon confiscatoire». François Fillon rejoint dans ces déclarations François Sauvadet, chef de file des députés Nouveau Centre (NC), qui avait récemment souhaité que «l'existence même» des retraites chapeaux soit «remise en cause par une loi».

 

Le débat sur l'âge du départ à la retraite ne se fera pas avant 2012


Interrogé sur France Inter à propos de l'âge des départs à la retraite, François Fillon a déclaré que «le gouvernement ne reviendra pas sur la question de l'âge du départ à la retraite avant 2012». Selon le premier ministre, ce sujet devra faire l'objet d'un «grand débat national» à l'instar de ceux qui ont lieu lors d'élections présidentielles. «Nous avons pris des engagements pendant la campagne présidentielle, c'est-à-dire de mettre en œuvre intégralement la loi (de réforme des retraites) de 2003. Il y a des rendez-vous qui sont prévus dans la loi, en particulier pour augmenter la durée de cotisations», a expliqué le chef du gouvernement. «Nous considérons que repousser l'âge de la retraite est un sujet qui mérite un grand débat national à l'occasion d'une élection présidentielle. Ce débat n'a pas eu lieu lors de la dernière présidentielle, donc nous ne reviendrons pas dessus».

 

«Une reprise lente en 2010, qui n'entraînera pas de hausse d'impôts»


Au cours de cette interview, François Fillon a également affirmé, à propos des solutions de relance économique pour la France, que «ce n'est pas dans l'augmentation d'impôts qu'on trouvera la solution à la reprise de la croissance dans notre pays». Le premier ministre a, dans un premier temps, corroboré l'estimation de baisse de 2,5%, avancée hier par Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, estimant ce chiffre comme «aujourd'hui probable». Le premier ministre a ensuite précisé : «Nous tablons sur une reprise qui sera sans doute lente en 2010 et nous mettons en place tous les instruments pour faire en sorte que l'on soit vraiment prêts à saisir le moindre souffle de cette reprise». Parmi ces instruments, François Fillon exclut toute hausse d'impôts, qui auraient pour effet selon lui «d'enfoncer un peu plus le pays dans la crise». «Augmenter les impôts juste au moment où la reprise commence à se manifester - j'ai dit en plus qu'elle serait lente et fragile - c'est la meilleure façon de la tuer», a-t-il insisté.

 

Date de parution : 22/04/2009


Source : lefigaro.fr

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