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Les aidants familiaux veulent plus de professionnels

Dans le cadre de la conférence de la famille 2006, qui portait sur les solidarités entre les générations, l'Observatoire de la famille du Lot a mené, de mai à octobre 2006, une enquête auprès des aidants familiaux, dont les enseignements ont été récemment publiés par l'Union départementale des associations familiales (UDAF).

L'objectif de cette étude était de mettre en évidence les difficultés rencontrées et les solutions trouvées par les familles aidants pour faire face à la perte d'autonomie de l'un de leurs parents proches.

Elle a été réalisée par le biais de questionnaires distribués aux aidants par le biais de structures dédiées au grand âge comme les centres locaux d'information et de coordination gérontologique (CLIC), les espaces personnes âgées territorialisés, les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et autres associations d'aide familiale à domicile (AFAD). Ont aussi été mis à contribution les associations d'aide à domicile affiliées à l'UDAF, le réseau des Aînés ruraux (clubs du troisième âge), les maisons de retraite et les logements-foyers du département. Au total, 195 questionnaires ont pu être exploités.

Les aidants ont plus de 50 ans...

Cette enquête a ainsi permis de mieux cerner la personnalité la plus fréquente de l'aidant familial qui s'est révélé, sans surprise, être une femme (à 63 %), vivant majoritairement en couple (près de 80 % des aidants interrogés). Sans activité professionnelle pour près des deux tiers, les aidants familiaux sont en moyenne âgés de 63 ans, la tranche des 50-60 ans concentrant à elle seule presque 30 % des aidants.

Le cas de figure dominant s'inscrit dans une relation filiale, la personne aidée étant la mère de l'aidant, veuve, âgée en moyenne de 83 ans (75 % des aidés ont plus de 80 ans), et habitant à moins de dix kilomètres de lui, quand elle ne cohabite pas avec.

La dépendance est liée dans la majorité des situations (46 %) à des troubles neuro-psychiatriques, poursuit cette étude, devant les pathologies ostéo-articulaires (18 %) et la simple vieillesse (14 %), qu'elle signifie, pour les aidants, une multitude de pathologies associées ou une grande fatigue liée à l'âge.

Quoi qu'il en soit, quand une assistance devient nécessaire pour tous les actes de la vie quotidienne (faire ses courses, le ménage, prendre les transports, préparer son repas, gérer les affaires courantes ou faire sa toilette...), l'aide de la famille est fréquemment complétée par l'intervention de professionnels de l'aide à domicile, le recours à une aide extérieure ayant, dans 70 % des cas, été dicté par une recommandation médicale.

Un rôle qui a des incidences psychologiques

Dans la répartition des tâches, toilette et aide ménagère sont en général, en tout ou partie, du domaine de l'aidant, tandis que la gestion des affaires courantes incombe à la famille.

Mais pour la grande majorité des aidants, il est urgent d'améliorer les services à domicile et, en premier lieu, de multiplier le nombre de professionnels intervenant (95 % des requêtes des aidants interrogés), ainsi que d'autoriser une plus grande souplesse à ces interventions.

Quant à l'accueil en structure, il souffre, selon eux, d'un nombre insuffisant de places disponibles, qu'il est là aussi urgent de voir augmenter, qu'il s'agisse de lits en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou en accueil temporaire.

Souvent considéré comme naturel, enfin, le rôle d'aidant "ne va pas sans douleur", conclut cette enquête, avec des incidences psychologiques sur quelque 65 % des personnes interrogées. Et si ces dernières ont tendance à minimiser son impact sur leur propre vie familiale et personnelle, la moitié a pourtant reconnu avoir vu son "temps personnel" diminuer en raison de l'aide apportée à un parent.


Source : www.ash.tm.fr

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