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Sécurité incendie : les logements foyers sortent de l’impasse

Une circulaire interministérielle clarifie officiellement les règles de sécurité incendie applicables dans les logements foyers. Très attendu par les CCAS/CIAS, gestionnaires de 70% du parc national, ce texte met fin à cinq ans d'incertitudes sur la pérennité de ces équipements de proximité plébiscités par les personnes âgées et leurs proches, indique un communiqué de l'Union nationale des Centres communaux d'action sociale (UNCCAS).

Une ligne de partage claire

La circulaire n°2007-36 DDSC/DGAS/DGUHC du 15 mai 2007 précise ce qui avait été annoncé mi-mars lors des dernières réunions de concertation, affirme l'Union. Elle confirme la ligne de partage entre les logements foyers qui resteront soumis à la réglementation « habitation » de sécurité incendie et ceux qui doivent se conformer aux normes dites de « type J ».

Après d'âpres négociations avec les anciens ministères concernés, souligne l'UNCCAS, les critères de répartition retenus sont les suivants : les logements foyers dont le GMP* demeurera inférieur à 300 et qui n'accueilleront pas plus de 10% de personnes âgées classées en GIR 1 et 2 resteront soumis aux règles de sécurité des bâtiments d'habitation collectif. Dès que l'un de ces deux seuils sera dépassé, les logements foyers devront se conformer aux normes de sécurité incendie dites de « type J ». Les établissements ont trois ans pour procéder à leur mise en sécurité selon les règles qui leur sont applicables.

Autre évolution

Cette clarification intervient en même temps que les assouplissements récemment obtenus sur un autre sujet de négociation, rappelle le communiqué : les règles de tarification applicables aux logements foyers (conditions précisées par le décret n°2007-793 du 9 mai dernier).

Pour mémoire, la réforme de la tarification imposait à l'ensemble des logements foyers de se transformer en EHPAD dès lors que le GMP 300 était dépassé. Avec ce nouveau décret, les logements foyers au GMP supérieur à 300 qui n'ont pas de section de cure médicale peuvent déroger à l'obligation de signer une convention tripartite à condition de n'accueillir pas plus de 10% de personnes classées en GIR 1 et 2.

La mise en place d'un conventionnement partiel sera également possible sous certaines conditions architecturales. Au-delà de l'harmonisation des seuils de référence, l'UNCCAS obtient surtout une application concrète du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2006, qu'elle attendait depuis plus d'un an.

Cinq ans après sa première mobilisation, l'UNCCAS se réjouit de ces dénouements, à la fois pour les gestionnaires et pour les personnes âgées. « Au vu des perspectives démographiques de notre pays, l'Union nationale des CCAS/CIAS se félicite de voir ses préconisations en faveur d'une offre d'hébergement diversifiée, enfin reconnues » conclut-elle.

 

* Le degré de dépendance des personnes âgées est évalué au moyen d'une grille nationale qui permet une répartition en six groupes, appelés "GIR" (du GIR 1 pour les personnes très dépendantes au GIR 6 pour les personnes âgées valides). En établissement, le GIR des résidents sert à calculer le taux de dépendance moyenne dans l'établissement ou GMP (GIR Moyen Pondéré).


Source : www.senioractu.com

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