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Le département des Pyrénées-Orientales a adopté son nouveau schéma gérontologique

"Le bonheur supprime la vieillesse". Citée en exergue du schéma gérontologique adopté, le 12 mars, à Perpignan, par le conseil général, cette phrase de Franz Kafka place, sous les meilleurs auspices, ce document qui définit les cinq orientations de la politique du département en faveur des personnes âgées, pour la période 2007-2012.

Elaboré, comme c'est l'usage, au terme d'une "démarche participative" de longue haleine, lancée fin juin 2005, avec l'ensemble des partenaires concernés par la prise en charge des personnes vieillissantes en Pyrénées-Orientales, ce schéma est organisé en 29 programmes et près de 50 fiches-actions.

Il tient compte des nombreux changements survenus depuis l'adoption de sa précédente version, dans un contexte institutionnel "particulièrement mouvant", selon le conseil général, qui évoque, en particulier, la création de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), mais aussi la nouvelle tarification des maisons de retraite ou le développement des services à la personne.

Conçu comme un outil de pilotage et un "répertoire évolutif des objectifs et chantiers de réflexion à mener", ce schéma s'appuie également sur les avancées déjà réalisées, de 2001 à 2006, pour adapter l'action départementale aux évolutions du cadre législatif et réglementaire. A commencer par l'innovation constituée par la mise en place du "chèque APA conseil général", "reconnue au niveau national", et qui permet de rémunérer, chaque mois, 120 000 heures d'aide à domicile auprès des plus âgés, s'enorgueillit l'exécutif départemental.

 

Favoriser le maintien à domicile

Les grands axes du schéma visent donc, en premier lieu, à favoriser "le bien-veillir", avec des programmes encourageant l'autonomie par l'activité et le maintien du lien social (programme n° 1), ainsi que l'accès du public aux dispositifs de prévention, tels que la consultation mémoire, le dépistage cancers, la prévention des chutes ou le guide nutritionnel (programme n° 3).

Il s'agit aussi de permettre, dès que possible, le vieillissement à domicile, en professionnalisant les services d'aide à domicile pour améliorer la qualité du service rendu (programme n° 5). Les services infirmiers de soins à domicile doivent être renforcés, avec la création de 480 nouvelles places (programme n° 7), tout comme l'hospitalisation à domicile doit être développé (programme n ° 9). L'accessibilité n'est pas en reste, qu'elle touche aux transports (programme n° 10) ou aux logements (n° 12).

Les autres axes prioritaires passent par le soutien aux aidants familiaux, la diversification du choix entre différents types d'hébergement hors domicile (avec 250 places créées en accueil familial ou 750 en EHPAD dans les secteurs prioritaires).

Dernier point : une méthode de concertation doit être mise en oeuvre pour susciter des actions coordonnées, parmi lesquelles figure, entre autres, l'amélioration des dispositifs de prévention et de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, en soutenant les associations comme ALMA France, par exemple.

La coordination gérontologique doit, enfin, être optimisée à partir des maisons sociales de proximité, avec la création de huit postes supplémentaires dans les équipes médico-sociales en place.

 

Au 1er janvier 2007, le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus, vivant dans les Pyrénées-Orientales, était évalué, par l'INSEE, à près de 50 000. En 2012, elles pourraient être 5 000 de plus. Neuf de ces personnes sur dix vivent à domicile, où 10 % d'entre elles se trouvent en situation de dépendance, contre les deux-tiers des personnes hébergées en établissement.


Source : www.ash.tm.fr

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