Accueil > actualités> Le ’’PapyLoft’’ révolutionne la maison de retraite

maison de retraite

Le ’’PapyLoft’’ révolutionne la maison de retraite

Une filiale de la Caisse des dépôts et consignations a imaginé un nouveau type de résidences pour personnes âgées, baptisé PapyLoft. Implantés à titre expérimental en Normandie, ces logements sociaux de conception inédite devraient rapidement se développer dans le reste de la France, car les besoins en hébergement des personnes âgées ne cessent de croître.

Dans ce quartier très prisé, à quelques kilomètres de la mer, dans une rue baptisée Mozart... on se dit que l’on y coule des jours harmonieux. Mais à voir ces maisons flambant neuves, fleuries et rangées comme un lotissement californien, on se dit aussi que le lieu n’est pas à la portée de chacun. Passé le portail automatique, un jardin intérieur, une pergola, des bancs en teck, des terrasses individuelles, des garages spacieux...

Pourtant, ce sont des logements sociaux. Neuf HLM qui ont la particularité d’être reliés les uns aux autres en une conception unique : le « PapyLoft », entièrement pensé pour les personnes âgées.

Né en mai dernier, ce concept est le jumeau d’un autre installé à quarante kilomètres de là. Appelé à se multiplier dans la région mais aussi au plan national, marque déposée, c’est l’ oeuvre d’une société anonyme de HLM, La Plaine normande, filiale de la Caisse des dépôts et consignations.

Il s’agissait à la fois de maintenir le lien social et de respecter l’indépendance de chacun. Les concepteurs ont abouti à des maisons individuelles autour d’espaces collectifs. Chaque locataire a son entrée sur rue avec sa boîte aux lettres et, dans le même temps, un accès au jardin central où donne sa terrasse. Sans oublier le « club », salle de détente et de réception pour recevoir.

Ni pavillon ni résidence, ce concept mixte rappelle le béguinage. Il se veut une alternative aux maisons de retraite car il maintiendra plus longtemps la personne âgée à son domicile.

Que ce soit M me Gramet, doyenne de 83 ans, ou M me Hamel, énergique septuagénaire, qui s’est échinée à installer son piano à queue dans son T 2, toutes deux sont ravies du « PapyLoft ». L’une, Parisienne, s’est rapprochée de sa fille, l’autre, habitant Biéville-Beuville depuis toujours, a pu se « refaire ici une indépendance » après son divorce.

« Chacun respecte le voisinage en étant à la fois chaleureux et discret, dit la première. « Un paradis ! s’exclame la seconde. Les messieurs tondent ma pelouse ! Et quand j’étais à l’hôpital pour ma hanche, les voisins venaient ouvrir et fermer mes volets pour que cela paraisse habité ! »

Car l’autre atout du « PapyLoft » est de « favoriser le sentiment de sécurité, souligne Eric Thuillez, directeur de La Plaine Normande. Chacun a les volets du voisin à portée de vue, on peut rapidement détecter un problème. »

Dans la charte « PapyLoft », les premières règles exigent l’implantation au coeur d’une municipalité et des commerces à moins de 300 mètres. Exigeant sur la qualité de vie, le bailleur social a travaillé en collaboration avec des spécialistes de la personne âgée, des sociologues et un ergothérapeute.

Dans ces logements répartis en T 2 et T 3, de 45 à 63 m 2, avec des loyers compris entre 270 à 400 Euro, tout est adapté et adaptable au handicap : fenêtres surbaissées, prises électriques à hauteur de main, volets automatiques, salles de bains repensées... Pour y entrer, il faut avoir plus de 60 ans et ne pas dépasser un plafond de ressources. « Tout a été pourvu très vite, se souvient Hélène Douet, de l’agence PapyLoft. J’ai dix dossiers en attente. »

 

Article publié le 13/09/2005 dans Le Figaro


Source : www.lefigaro.fr

retour