Un livre bouleversant sur la maltraitance dans les maisons de retraite

Après la sortie du livre référence "On tue les vieux" (Fayard) consacré à la mise en évidence et l'analyse des incohérences et des dysfonctionnements du système de prise en charge des personnes âgées dépendantes, un nouveau livre sort cette semaine :" On achève bien nos vieux".

Ce livre est un cri de colère et de révolte : le témoignage vivant d'un homme qui nous fait partager l'horreur, les souffrances et les émotions d'une maison de retraite banale.

Depuis plus de vingt-cinq ans, Jean-Charles Escribano est infirmier, au service des personnes âgées dépendantes. Sa compétence en organisation des soins est reconnue de tous.

Un jour de 2000, il est recruté dans un nouvel établissement. Très vite, son travail devient un combat quotidien : obtenir qu'on respecte les pensionnaires en actes et en paroles (que le personnel les vouvoie, tout simplement !), qu'on tienne leurs chambres propres et eux avec, qu'on veille à ce qu'ils mangent chaud.

Hygiène insuffisante, personnel peu nombreux et mal formé, manque de place... Jean-Charles Escribano et quelques autres s'organisent, dénoncent les maltraitances graves, l'inhumanité quotidienne. Mais, ils dérangent.

Cette fois, c'en est trop, Jean-Charles Escribano veut dire haut et fort ce qui se passe derrière les portes en verre et les halls fraîchement repeints de ces maisons de retraite qui coûtent cher aux familles.

Un document poignant qui nous a séduit ! Jean-Charles Escribano a eu du courage pour dénoncer les situations vécues et l'on sait combien il a été difficile pour lui de lutter contre les oppositions à commencer par celle de Luc Broussy, délégué national des personnes âgées au parti socialiste, qui n'a pas hésité à dénigrer le combat de cet infirmier comme il l'avait déja fait dans le passé pour l'afpap et plus récemment contre les auteurs du livre "On tue les vieux".

En 2007, 1 million de personnes sont âgées de plus de 85 ans. En 2020, elles seront 2 millions. Un choc démographique sans précédent. Il est plus que temps d'ouvrir le débat. Et si c'étaient nous qui y résidions ?

Source : www.afpap.org