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Premières rencontres parlementaires sur les services à la personne

Les 1ères rencontres parlementaires sur les services à la personne présidées par Maurice GIRO, député du Vaucluse, rapporteur de la loi relative au développement des services à la personne, et Laurent HENART, député de Meurthe-et-Moselle et Président de l’Agence nationale des services à la personne, se tiendront le jeudi 8 mars 2007 à la Maison de la Chimie.

Un an après la création de l’Agence nationale des services à la personne sous l’impulsion du Plan Borloo lancé en février 2005, 8 enseignes nationales grand public avaient vu le jour : France Domicile, Personia, Fourmi Verte, La Maison du Particulier Employeur, A+, A Domicile Service, Assisteo, La Poste service à la personne.

Garantes de prestations de qualité, ces enseignes structurent l’offre en mettant en relation un particulier demandeur de services et une entreprise ou association, et ont pour mission de développer la professionnalisation.

Dans ce contexte en évolution, cette matinée de travail s’intéressera à trois problématiques rarement abordées au sujet du développement des services à la personne : le développement territorial de ces services et les populations oubliées ; l’évolution des missions des associations face à l’arrivée du privé ; et enfin, la place des élus – jusqu’à présent largement en charge de ces services de proximité - dans ce nouveau dispositif.

Le développement des services a la personne : pour tous et partout en France ?

La consommation de services à la personne fait apparaître un clivage Est-Ouest (l’Ouest étant plus consommateur), mais aussi de fortes disparités départementales (51 heures par an et par ménage à Paris, 14 heures en Seine-Saint-Denis).
Les différences sont encore plus marquées en matière de facilitation de la vie (16% des heures) ou de garde d’enfant (26% des heures) avec un rapport de 1 à 5, voire de 1 à 10 entre les départements.

Pour l’aide aux personnes âgées (56 % des heures), l’Ariège ou le Gers bénéficient de 200 heures par an et par ménage de plus de 75 ans, contre environ 70 heures pour l’Ardèche.

Service de proximité par nature, les services à la personne reposent sur un maillage territorial très fin : disposer d’une cartographie précise de la demande est indispensable pour construire une offre pertinente et accessible pour tous. La première table ronde chiffrera les disparités existantes et détaillera les politiques mises en oeuvre pour les estomper.

L’enjeu ? L’attractivité des villes. Les possibilités de maintien à domicile des personnes âgées ou de conciliation entre vies privée et professionnelle, la garde d’enfant peuvent concourir à la compétitivité d’un territoire qui peut ainsi attirer ou non des populations actives et potentiellement consommatrices.

La seconde table ronde abordera la place des entreprises dans des secteurs gérés par les associations

Longtemps du ressort du monde associatif ou limité à de petites structures locales ou régionales, le secteur des services à la personne a vu son offre s’accroître ces dernières années et employait 1,5 million de salariés à la fin de l’année.

8 enseignes nationales coordonnent les demandes des particuliers et l’offre des entreprises et des associations. Il est certain que le développement futur du marché dépendra de la capacité de l’offre à répondre aux évolutions d’une demande de plus en plus large. L’un des grands enjeux du secteur passe par la professionnalisation des salariés. Ceci passe, entre autres, par une revalorisation des conditions de travail et notamment par la capacité du secteur à générer des emplois à temps plein pour les salariés, en organisant une certaine diversification des temps d’activité. Il faudra également ouvrir des perspectives d’évolution professionnelle aux salariés. Quel rôle jouent les associations existant dans ce secteur en mutation ? Quelles coordinations se mettent en place entre nouvelles enseignes et anciennes associations pour parvenir ensemble au développement des services à la personne ? Un nouveau rôle pour les élus : coordonner les actions et identifier les manques II convient de garantir un bon maillage territorial des services offerts à la population, en particulier dans les zones rurales, afin de permettre une meilleure prise en charge des personnes éloignées et peu solvables et ne pas laisser une partie de notre population sans service.

À cet égard, le poids important des acteurs du secteur public (État, départements, communes) et de l’économie sociale dans le secteur de l’aide à domicile constitue un atout très précieux pour répondre à la demande en tout point du territoire.

La 3ème et dernière table ronde donnera la parole à des élus qui feront partager leur approche territoriale des services à la personne.


Source : www.lemarchedesseniors.com

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